Du bloc opératoire à l’atelier de sculpture il n’y a qu’un pas qu’à franchi Jacques Demortier alias ‘Djack’
Une brusque envie de changer radicalement de direction après avoir exercé son métier d’anesthésiste durant une douzaine d’année le mène à La Cambre , où il suit des cours d’architecture, puis dans l’atelier de Joseph Wauters, un maître ferronnier qui l’initie au travail des métaux .
Djack travaille le métal.
Même s’il s’est essayé aux autres matériaux, le métal lui convient parfaitement.
Les valeurs qu’il transmet par son travail sont celles du Mouvement, de l’Equilibre et de la Nature.
Ces œuvres sont essentiellement des pièces à mettre en plein air dans le cadre ouvert d’un jardin, au milieu de la nature.
Sa mission est de susciter une émotion avec une ligne ou un ensemble de lignes.
Djack ne crée pas une forme. Il crée une pièce pluridimensionnelle évoluant dans un cadre naturel. C’est le spectateur qui y découvre sa forme selon l’angle sous laquelle il la voit. En tournant autour d’elle, la forme évolue comme un texte dans une langue ésotérique qui se déroule sous ses yeux, selon sa clé de lecture qui lui est propre.
Selon l’angle, la pièce prend une autre forme, une autre dimension. Elle exprime autre chose.
La richesse de lignes émotionnelles est accentuée par les jeux d’ombres projetés au sol, au gré de la position du soleil dans le ciel.
Djack adore jouer avec la dualité entre le massif et la légèreté, l’aspect brut du métal et la finesse des lignes, la froideur de la matière et la chaleur de la couleur...
Sa formation de base lui a inculqué une rigueur implacable. L’ « à peu prêt » n’existe pas. Même s’il laisse libre cours à sa créativité, chaque pièce est scrupuleusement analysée, chaque pièce doit répondre à des critères bien précis quant à « l’équilibre instable », à la pureté des formes. Il prend son temps pour analyser et il préfère recycler une pièce plutôt que de la présenter si non conforme à ses yeux.
Une autre caractéristique propre à son passé : son atelier est rangé, tout est à sa place en ordre. Chaque espace à sa fonction : la découpe, le cintrage, l’assemblage, l’analyse. Son atelier est très lumineux et spacieux. Cet espace lui est nécessaire pour donner toute la puissance désirée dans les lignes qu’il crée.
Aux mois de mai et juin, il participe aux jardins ouverts de Rhode- Saint- Genèse. Outre un admirable jardin, c’est une occasion unique de pouvoir y admirer un vaste échantillon de ses œuvres…